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jeudi, 14 mai 2015

Dans les années profondes

 

 

 

Tout à l'heure, tandis que, chez un bouquiniste, je flânais dans les rayonnages à la recherche de quelque ouvrage rare, je reconnus, parmi les dos par centaines, des titres de livres aimés ; mais ces livres, me sembla-t-il alors, je les lus dans une vie antérieure.

Autant mes premières lectures d'enfant, Les Trois Mousquetaires, Les Malheurs de Sophie, Le Capitaine Fracasse, résonnent toujours (comme éternellement) en moi, des livres tels que Les Travailleurs de la mer, les Mémoires d'Hadrien, Le Maître et Marguerite ou La Colère de l'Agneau, lectures d'adolescent ou de jeune homme, d'étudiant ou de jeune professeur, me semblent appartenir à plusieurs autres de mes vies, à plusieurs autres dans mon corps et mes yeux, selon quelque Passé comme rêvé, perdu, éclaté dans ces années que Baudelaire qualifia terriblement de profondes. Il me faudrait tout relire, toujours, mais alors ce serait dans cette vie, en mai de l'an de grâce 2015.

Oh oui, nos livres lus sont nos années, après que nous avons passé dans le temps.

 

 

 

Lumière penchée

 

 

 

frédéric tison,photographie,dijon

 

À Dijon,
photographie : oc
tobre 2014.

 

 

 

Pour Pierre des Barres

 

 

 

 

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L'hôtel des Barres, contruit vers 1640 pour Pierre des Barres,
président au Parlement de Bourgogne,
à Dijon,
photographie : octobre 2014.

 

 

 

mercredi, 13 mai 2015

« Méné Méné. Theqel. Oupharsin »

 

 

 

 

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Hyacinthe Collin de Vermont (1693-1761), Le Festin de Balthazar, détail,
musée Magnin, hôtel Lantin, Dijon,
photographie : oc
tobre 2014.

 

« Le roi Baltasar fit un grand festin à mille de ses princes, et en présence de ces mille il but du vin. Excité par le vin, Baltasar fit apporter les vases d’or et d’argent que Nabuchodonosor, son père, avait enlevés du temple qui est à Jérusalem, afin que le roi et ses princes, ses femmes et ses concubines, s’en servissent pour boire. Alors on apporta les vases d’or qui avaient été enlevés du temple de la maison de Dieu qui est à Jérusalem, et le roi et ses princes, ses femmes et ses concubines s’en servirent pour boire. Ils burent du vin, et ils louèrent les dieux d’or et d’argent, d’airain, de fer, de bois et de pierre. À ce moment apparurent des doigts de main humaine qui écrivaient, en face du candélabre, sur la chaux de la muraille du palais royal ; et le roi vit le bout de la main qui écrivait. Alors le roi changea de couleur, et ses pensées se troublèrent ; les jointures de ses reins se relâchèrent et ses genoux se heurtèrent l’un contre l’autre. » (Lire ici la suite.)

 

Livre de Daniel, V, 1-6, traduction du Chanoine Crampon (1923).

 

 

 

 

Homme nu renversé sur le sol

 

 

 

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Théodore Géricault (1791-1824), Figure pour la « Course des Barberi »,
musée Magnin, hôtel Lantin, Dijon,
photographie : oc
tobre 2014.

 

 

 

mardi, 12 mai 2015

La coupe & le thyrse

 

 

 

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Alexis Grimou (1678-1733), Autoportrait en Bacchus,
musée Magnin, hôtel Lantin, Dijon,
photographie : octobre 2014.

 

 

 

lundi, 11 mai 2015

L'actualité politique

 

 

 

Louis XIV, auprès duquel Melchior de Polignac, ambassadeur et homme de lettres, avait sollicité « Marly, Sire », lui répondit : « Cela se peut ». Ainsi le courtisan vint à Marly.

Un jour, lors d'une promenade dans le lieu magnifique, le ciel était gris et humide. Le roi, s'adressant à son courtisan, daigna remarquer que l'habit de l'ambassadeur et homme de lettres ne le protégeait pas de la pluie qui tombait.

« Ce n'est rien, Sire, lui répondit Melchior de Polignac. La pluie de Marly ne mouille point. »

 

 

(D'après Saint-Simon.)

 

 

 

 

Le petit tableau très précieux

 

 

 

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Herri Met de Bles (vers 1500-après 1550), La Tentation de saint Antoine,
minuscule tableau dans une vitrine,
musée Magnin, hôtel Lantin, Dijon,
photographie : oc
tobre 2014.

 

 

 

dimanche, 10 mai 2015

La douceur

 

 

 

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Il Volterrano, né Baldassarre Franceschini (1611-1689), Amour dormant, détail,
musée Magnin, hôtel Lantin, Dijon,
photographie : oc
tobre 2014.

 

 

 

 

samedi, 09 mai 2015

La promenade dans l'hôtel

 

 

 

 

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 Hôtel Lantin, musée Magnin, Dijon,
photographies : octobre 2014.

 

 

 

 

vendredi, 08 mai 2015

Dans la bibliothèque

 

 

 

 

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Bibliothèque de l'hôtel Lantin (1652-1681), actuellement musée Magnin,
à Dijon, photographie : octobre 2014.

 

 

 

 

Le legs du collectionneur

 

 

 

 

Le musée Magnin, en l'hôtel Lantin, à Dijon, pourrait être le modèle du musée privé : si l'on excepte les cartouches plastifiés montés sur des tiges de métal ou abandonnés sur les meubles, assez disgracieux mais heureusement plutôt discrets, chaque pièce est élégante, intime et un peu hautaine à la fois, délicate et rationnelle, en un mot française, et forme une galerie de peinture dont chaque tableau est aimé, ornement pensif et profond des lambris et des miroirs, parmi les meubles rares et précieux. Le visiteur y flâne enchanté, d'autant qu'il n'y a presque personne (et s'il y a quelqu'un, c'est une personne qui observe et passe en silence). Ses pas qui font grincer le plancher ciré l'entraînent vers des vitrines et des murs où s'exposent des merveilles : voici un tout petit tableau d'Herri Met de Bles, un Silène en terre cuite du XVIIIe siècle, trois Georges Michel, parmi d'autres trésors. Il m'est apparu que, si j'avais été riche, si j'avais été prince, et si j'avais eu l'âme d'un collectionneur, j'eusse exactement procédé ainsi : acquérir un bel hôtel particulier, point trop grand, un peu secret, et calme, afin de vivre chaque jour parmi de belles choses, et les partager avec les visiteurs amoureux de ma demeure.

 

 

 

 

jeudi, 07 mai 2015

Frêle esquisse

 

Très librement, d'après une photographie de Denis Trente-Huittessan
(avec l'amitié et le partage)

 

 

 

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Crayon à papier & aquarelle sur papier, 10 x 15 cm,
mai 2015.

 

 

 

19:09 Écrit par Frédéric Tison dans Minuscules peintes | Tags : frédéric tison, aquarelle, esquisse | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

L'idéal

 

 

 

Qui dira que l'Internet n'est pas aussi, parfois, un pourvoyeur de rêves ? Un site, par exemple, nous apprend que ce château est à vendre.

 

 

 

 

À l'hôtel Lantin

 

 

 

 

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L'hôtel Lantin (1652-1681), actuellement musée Magnin,
du nom de Maurice Magnin (1861-1939), conseiller maître à la Cour des comptes,
collectionneur et passionné de peinture,
et de sa sœur Jeanne Magnin (1855-1937), peintre amateur et critique d’art,

à Dijon, photographies : octobre 2014.